Startup

Mistral ou blizzard ?

Le vent est en train de tourner dans l’écosystème startup 💨💨.

Avec la hausse des taux d’intérêts et la fin du quantitative easing par les banques centrales, l’afflux massif de liquidités qu’ont connu les startups depuis plusieurs années devrait se calmer.

De plus, face au risque de récession qui plane, les investisseurs délaissent les valeurs techno, ce qui se traduit par une chute des entreprises cotées (Nasdaq en tête) mais également par des valorisations révisées à la baisse pour les startups non cotées.

Des VC d’a16z ont livré des recommandations (lien en 👇) pour faire face à ce contexte qui devrait impacter les startups à deux niveaux :

👉 moins de liquidités disponibles

👉 des valorisations à la baisse

Une des conséquences serait un changement de paradigme dans la quantité de cash « brûlé » 🔥 💸 pour acquérir de nouveaux clients :

=> Les coûts d’acquisition (CAC), qui ont pu augmenter sans trop de problème dans un contexte d’abondance de liquidités (parce que les revenus augmentaient mais aussi parce que les multiples de valo augmentaient), vont devoir impérativement baisser.
(A moins que les marges n’augmentent; ce qui n’est pas évident dans le contexte actuel d’inflation élevée).

Les dépenses publicitaires mais aussi la façon de les gérer devraient donc être fortement impactées.

Durant cette période de cash quasi-illimité, les VC ont généralement harcelé les fondateurs pour dépenser davantage sur #Meta et #Google pour faire de la croissance rapide :

✅ Les équipes Growth ont généralement brulé de l’argent bien au-delà des niveaux nécessaires, avec comme principale conséquence de faire augmenter les CPC (et les CPM) dans la plupart des secteurs

✅ Cela a évidemment fait exploser les CAC pour tout le monde

✅ Ce qui a fait les choux gras de Meta et Google sans que cela ne soit forcément rationnel économiquement (je pense au SEA notamment)

✅ Ces derniers ont donc eu carte blanche dans tout l’écosystème avec des approches que je condamne fortement depuis quelques années.

Ce nouveau paradigme devrait donc obliger de nombreuses startups à surveiller leurs dépenses pour faire baisser leur CAC.

N’en déplaise à certains, c’est une nouvelle assez saine pour tout l’écosystème.